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Nice-Matin du 6 février 2024

Un article dans Nice-Matin sur mon activité d'autobiographe.

Cet Antibois écrit votre biographie

Racontez votre vie, Michel Ayache vous l'écrit. Après avoir lu les mémoires de sa mère, le jeune retraité s'est converti dans la biographie. Intime et puissant exercice. 

 

"Vieilles photos de famille où sourient des inconnus.  Vestiges sépia de vies oubliées.  Perdues dans des mémoires jamais couchées sur papier.  Les aïeux, parfois taiseux, ont tout emporté avec eux.  Restent les non-dits et meurent les secrets.  "Mais une biographie peu réussir à tout ça", sourit Michel Ayache.

 

Le jeune retraité vivant à Antibes se lance un défi exigeant : devenir biographe.  "Autobiographe", corrige-t-il en insistant sur son rôle "d'intermédiaire".  "J'enregistre tout pour conserver avec fidélité le langage, les expressions de la personne. Ses proches doivent pouvoir l'entendre en lisant", appuie l'ancien fonctionnaire qui se révèle fin psychologue.

 

Car la mise en confiance et l'écoute relèvent presque de la thérapie.  "Nous passons un pacte. Seule la vérité doit être partagée Ca permet de briser des tabous, de se libérer de certains secrets. De mettre les choses à plat, au clair", déroule celui qui propose une série de dix entretiens de deux heures*.

 

Un patient travail d'orfèvre, attentif aux moindres détails, restaurant les vieux souvenirs.  "Parce que chaque vie est un roman ; pour éviter que l'histoire d'une famille tombe dans les oubliettes ; pour rendre hommage et transmettre."

 

Les arguments fusent, nourrissent une passion touchante.  Née sous la plume de sa mère.  Sur 300 pages, elle a retracé sa vie, fresque vibrante où la petite histoire rencontre la grande : les senteurs d'Oran puis le bruit de la guerre, le dernier regard sur la terre natale, au travers d'un hublot d'avion, vol sans retour.

 

La vie et ses ruptures, dramatiques ou joyeuses.  Faites de hasards, de rencontres, de choix et de renoncements.  "Ma mère aurait voulu être une artiste, ses parents l'en ont empêchée. Puis elle a rencontré mon père, au détour d'un bal d'anniversaire. Un coup d'œil, un sourire et je suis là", souffle Michel Ayache, soudain pensif.  Bref silence.  "Ça ne tient à rien."  Mais certainement pas en quelques lignes.  Il faut tout un livre, au moins."

C'est ma mère qui m'a donné l'idée et l'envie d'être autobiographe professionnel. En effet, elle m'avait confié ses mémoires qu'elle avait écrits patiemment à la main, dans le but d'en faire un livre abouti et imprimé, à transmettre à la famille, ou même pour donner matière à un roman ou à un film ! Ma mère voyait grand !

Quand j'eus enfin le temps de me pencher sur son manuscrit, elle était déjà partie vers un autre monde. Me sentant une dette envers elle, je me suis attelé à la tâche. Le résultat ? Une magnifique histoire qui m'a fait beaucoup pleuré... La preuve ? Ce prologue poignant.

Les Mémoires de ma mère

Prologue

"Après avoir longtemps hésité, je me décide enfin à écrire mes mémoires.

Je vais sûrement heurter certains d’entre vous. Car il y aura dans mes mémoires, certains passages de ma vie assez pénibles. Je ne veux surtout pas régler des comptes avec qui que ce soit, mais je raconte ma vie et rien d’autre, et si je l’écris, je dois tout dire, car ma vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.

Si maintenant pour les choses courantes, il m’arrive d’avoir la mémoire qui flanche un peu, comme tout le monde, pour le passé, non, je n’ai rien oublié. Chaque détail, chaque scène de ma vie est gravée dans ma mémoire à tout jamais.

Je ne prétends pas écrire un livre, je ne saurais pas, mais je confie mes mémoires à mon fils Michel, « l’écrivain de la famille », qui lui en fera peut-être un livre. Je lui permets de retoucher ou romancer mes écrits, sans toutefois déformer la réalité.

Je m’étais dit « n’avoue jamais ! », mais je crois qu’il est temps, et je ressens le besoin de raconter, sur le papier, ce que j’ai tu et gardé dans mon cœur toute ma vie."

Voici les histoires que m’ont demandé de relater certains de mes clients.

(travaillant sous le sceau de la confidentialité, j’ai changé leurs prénoms).

 

Jean-Pierre, 82 ans – transmission familiale : la mise en mots de ses souvenirs a permis à ses enfants de découvrir des pans entiers de sa vie dont il n’avait jamais parlé.

 

Madeleine, 79 ans – transmission familiale : elle a raconté sa vie pour ses enfants, afin de régler certains différents familiaux, et pour ses petits-enfants, afin qu’ils sachent d’où ils viennent.

 

Claire, 49 ans - démarche de résilience : ce récit lui a permis de témoigner d’un drame douloureux qui a marqué sa vie. Elle l’a fait pour ses enfants afin qu’ils connaissent la vérité mais aussi pour les femmes qui se réfugient dans le silence.

 

Sophie, 60 ans – témoignage : victime d’une relation toxique malheureusement très courante, elle a voulu montrer aux victimes qu’elles peuvent s’en sortir grâce à une démarche d’introspection, loin de leurs bourreaux.

 

Marlène, 64 ans – parcours professionnel : depuis longtemps, elle avait à cœur de relater son expérience exceptionnelle dans un univers qui fait rêver, autant les hommes que les femmes.

 

Hélène, 51 ans – témoignage : de son lointain pays à la Riviera, elle raconte son histoire, souvent émouvante, ses rencontres, parfois déroutantes, pour en faire une philosophie de vie utile à toutes les femmes.

 

André, 85 ans – transmission familiale : rien ne le prédestinait à la réussite. Et pourtant, son chemin, riche en aventures et en succès, se lit comme un roman.

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